Pendant de nombreuses années, l'Afrique de l'Ouest a été la sous-région la plus instable dans le continent africain. Au cours des quarante dernières années, la plupart des 15 États membres de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont connu plusieurs coups d'État militaires. La majorité des conflits armés ont eu lieu en raison de la circulation des armes légères (ALPC) et de petit calibre dans toute l'Afrique de l'Ouest. Le mouvement incontrôlé de ces armes a aggravé ces conflits, qui ont été accompagnées par la destruction, des difficultés incalculables, la pauvreté et le sous-développement. La disponibilité généralisée des armes légères à des acteurs violents constitue une menace d’une ampleur sans précédent dans la région.

Des problèmes subsistent
Même si une large section transversale de l'Afrique occidentale est paisible, le trafic d'armes illégales est devenu un jeu lucratif et dangereux joué par de nombreuses parties de la région. Malgré le Moratoire de la CEDEAO la criminalité armée, la violence et les conflits demeurent une réalité à travers l'Afrique de l'Ouest. Le trafic d’armes continue de menacer la paix, parce que:

• Le plus alarmant est le nombre croissant d'acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans le réseau de trafics illégaux d'armes de petit calibre.
• La disponibilité et l'utilisation de ces armes légères a toujours des conséquences tragiques: pour les combattants et les civils. Ce sont eux qui perdent leur vie, leur santé, leurs familles, leurs maisons et leurs moyens de subsistance.
• Les sociétés ouest-africaines ont maintenant été armés et une culture de la violence prévaut dans de plus grandes parties de la région.

Que sont les «armes légères», et les «armes de petit calibre»?
Selon un groupe d'experts des Nations Unies, les «armes de petit calibre» se rapportent principalement à des fusils, des mitrailleuses, des grenades à main et d'autres armes utilisées par un combattant individuel.
Les «armes légères» sont des armes portatives conçues pour être utilisées par plusieurs personnes travaillant en équipe, comme des mitrailleuses lourdes, des mortiers, des canons antichars portatifs, etc.

Ce qui les rend dangereux?
Ils sont portables, très faciles à dissimuler, simple à utiliser, extrêmement mortel et possédés légitimement par les militaires, les policiers et les civils. En Afrique de l'Ouest, ces armes ne coûtent pas cher et sont largement disponibles.
Bien que la plupart des conflits aient été officiellement déclarés finis, les armes légères sont restées - par exemple dans les zones post-conflit du Libéria, Mali, Niger, Sénégal et Sierra Leone. Cela fragilise la paix, et prédispose les conflits armés de recommencer. Même lorsque d'autres combats sont évités, la disponibilité des armes légères signifie qu'ils sont devenus des outils communs de violence, utilisés dans des activités criminelles et les rivalités ethniques et politiques.

A propos de notre campagne

Il y a près de sept ans que l’ACCEAO a commencé à faire campagne contre les armes légères et de petit calibre, car ils mettent en danger la paix dans la région. Pour éliminer ces armes l’ACCEAO coopère avec les décideurs au niveau national et international, à:

• Réformer le système de certificat d'utilisateur final
• Appuyer les sanctions de l'ONU
• Améliorer le contrôle des importations de munitions en particulier pouvant aider à arrêter la prolifération des armes légères et la destruction complète des armes collectées par le biais des efforts de désarmement.

Le commerce illicite d'armes en Afrique de l'Ouest est de plus en plus transnational, et la coopération et le soutien régional et international est nécessaire pour la combattre. Par conséquent l’ACCEAO travaille de concert avec toutes les parties prenantes afin d'éliminer ces armes.
Pour une Afrique de l'Ouest sans armes - les dirigeants de l'église deviennent des artisans de paix

Les dirigeants d'Église sont conscients que la prolifération des armes légères et de petit calibre en Afrique de l'Ouest est une grande menace pour la sécurité et la paix mondiale. Ils font campagne contre la prolifération de ces armes meurtrières. Les dirigeants d'Église exigent une gestion efficace des stocks nationaux d'armes et de munitions afin d'assurer un contrôle adéquat et responsable des arsenaux des États. Ils encouragent leurs gouvernements à initier et soutenir des processus qui garantissent la paix et la sécurité à tous les citoyens. Les dirigeants d'église préconisent le dialogue au lieu de la guerre comme les moyens les plus sûrs de résoudre les conflits tribaux et ethniques, pour créer un environnement sûr pour le développement, promouvoir et protéger les droits de l'homme et réduire la criminalité et les actes de banditisme en Afrique de l'Ouest.

Nos remerciements
Nous tenons à remercier nos donateurs de rendre cette campagne possible. Vos fonds sont utilisés avec soin pour mettre en œuvre des programmes visant à promouvoir une Afrique de l'Ouest sans armes. Nous sommes reconnaissants pour votre soutien et espérons que vous allez continuer à nous fournir assistance dans l’avenir.

Nous reconnaissons en particulier le soutien de:
Conseil œcuménique des Églises, Genève, Suisse